Actualités

québec-arômes

Au Canada, la Semaine nationale sans fumée incite les fumeurs à rompre avec le tabagisme

La 46ème édition de la Semaine nationale sans fumée (SNSF) se déroule actuellement au Canada. Déclinée au Québec sous le nom de la Semaine pour un Québec sans tabac, cette opération propose aux fumeurs de réfléchir sur leur consommation et de se libérer du tabac.

« Il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer » est cette année le mot d’ordre de la Semaine pour un Québec sans tabac. Rappelant aux fumeurs qu’ils n’ont pas signé un contrat à vie avec le tabac, le Conseil québécois sur le tabac et la santé (CQTS) les invite à s’interroger sur leur consommation et à s’en libérer au plus tôt[1]. L’opération est déclinée en campagne d’affichage et à la télévision, ainsi que sur les principaux réseaux sociaux[2].

La Semaine pour un Québec sans tabac mobilise l’entourage des fumeurs

Les arguments en faveur de l’arrêt du tabac sont nombreux, qu’ils soient d’ordre sanitaire, financier ou autres. Cette année, c’est sur et avec leur entourage que les fumeurs sont invités à réfléchir et à mettre fin à la « mauvaise entente » qu’ils ont pu nouer avec le tabac.

Etre en mesure de voir grandir ses enfants est par exemple l’une des raisons avancées par Patrice Godin, acteur, romancier, ultra-marathonien et porte-parole de la Semaine pour un Québec sans tabac, pour expliquer son propre arrêt du tabac[3]. L’opération suggère à l’entourage des fumeurs de soutenir ces derniers dans leur projet d’arrêt du tabac. Elle encourage aussi, au sein des familles, à engager un dialogue avec les enfants et les jeunes sur les produits du tabac et de la nicotine. En appui, le service « J’arrête » est proposé aux fumeurs qui souhaitent arrêter le tabac.

Un décalage avec le reste du Canada en matière de prévalence tabagique et de taxes

Le Québec enregistre 13 000 décès annuels causés par le tabagisme, soit environ 20% des décès de cette province, mais ce sont près de 400 000 personnes qui souffrent des multiples maladies du tabac. Selon les données établies par Statistics Canada, la prévalence tabagique s’établirait en 2020 à 12,3 % de fumeurs au Québec, contre 10,3 % (dont 8 % de fumeurs quotidiens) pour l’ensemble du Canada[4]. Cette prévalence tabagique serait restée stable au Québec depuis 2019, alors qu’elle aurait diminué de deux points au plan national.

Le Québec se distingue aussi par le retard pris en matière d’augmentation des taxes sur les produits du tabac, restées stables depuis neuf ans alors qu’elles ont augmenté dans toutes les autres provinces du pays. Interprété comme une forme de complaisance vis-à-vis des industriels du tabac et du vapotage, le gel des taxes sur le tabac, décidé par le gouvernement québécois, semble toutefois un mauvais calcul. Les 900 millions $ canadiens (621 millions €) perçus en taxes sur le tabac sont effacés par les 2,5 milliards $ canadiens (1,72 milliards €) déboursés pour les soins médicaux1, en l’absence d’évaluation des autres coûts sociaux.

Mots-clés : Canada, SNSF, Québec, CQTS

©Génération Sans Tabac

MF


[1] CQTS,  Semaine pour un Québec sans tabac : ensemble pour mettre fin au tabagisme, publié le 12 janvier 2023, consulté le 17 janvier 2023.

[2] Semaine pour un Québec sans tabac 2023, Québec sans tabac, consulté le 17 janvier 2023.

[3] Martel M-E, La Semaine pour un Québec sans tabac de retour pour une 46e année, L’actualité, publié le 15 janvier 2023, consulté le 17 janvier 2023.

[4] Reid JL, Hammond D, Burkhalter R, Rynard VL. Tobacco Use in Canada: Patterns and Trends, 2022 Edition. Waterloo, ON: University of Waterloo.

Comité national contre le tabagisme |

Publié le 18 janvier 2023