« La meilleure chose que l’industrie du tabac puisse faire pour lutter contre le COVID-19 est d’arrêter immédiatement la production, la commercialisation et la vente de tabac »[1].
Dans les faits, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) décompte 1,1 milliards de fumeurs au monde. Parmi eux, près de 80% vivent dans les pays à revenus intermédiaires ou faibles[2]. Dans le contexte sanitaire actuel, ce sont donc 880 000 000 fumeurs exposés au risque de complications en cas d’infection au Covid-19, qui ne pourront probablement pas être soignés dans les meilleurs conditions, étant donné que les infrastructures sanitaires sont déjà saturées[3].
En effet, parce que le coronavirus affecte tout particulièrement le système respiratoire et que celui des fumeurs, réguliers ou occasionnels, est fragilisé par le tabagisme, 1,1 milliards de personnes dans le monde sont plus vulnérables aux complications, potentiellement mortelles, du Covid-19.
En ce sens, le Botswana, pays frontalier de l’Afrique du Sud, a décidé lundi dernier d’interdire non seulement la vente mais aussi l’importation de produits du tabac[4], durant la crise sanitaire. Cette initiative gouvernementale a pour objectif d’endiguer efficacement le virus. On rappelle ici qu’hormis les risques de complications, la fumée de tabac expirée par un fumeur infecté par le coronavirus est également un facteur de propagation.
Cette mesure fait cas de bonne pratique dans les efforts de lutte contre l’épidémie actuelle, qui a déjà fait 120 863 victimes dans le monde, dont 14 967 en France, en date du 14 avril 2020[5].
A quand la propagation des bonnes pratiques ?
[1] https://fr.reuters.com/article/idFRKBN21O1ZP
[2] https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/tobacco
[3] https://fr.reuters.com/article/idFRKBN21O1ZP
[5] https://fr.statista.com/statistiques/1101324/morts-coronavirus-monde/