Selon le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire publié par Santé Publique en mai 2019^[1], la France enregistre une baisse du nombre de fumeurs pour la deuxième année consécutive. En effet, en deux ans, la France métropolitaine compte 1,6 millions de fumeurs en moins, correspondant à une baisse globale de  12%. Cette diminution s’explique à la fois par un plus grand nombre d’arrêt et par une moindre entrée dans le tabagisme parmi les jeunes.

Sur la seule année 207-2018, le nombre de fumeurs a diminué de 600 000 personnes. En 2016, 29,4% des Français âgés de 18 à 75 ans fumaient quotidiennement, contre 25,5% en 2018.

Ces chiffres, bien qu’encourageants, demeurent cependant extrêmement élevés par rapport à la très grande majorité des autres pays européens et ils ne doivent pas nous faire oublier que chaque année, 75000 personnes meurent de leur consommation de tabac.

Cette baisse constatée lors de ces deux dernières années s’explique par  l’importance d’une politique publique cohérente visant à dénormaliser le tabac, notamment via le paquet neutre, l’augmentation régulière du prix des paquets, ou encore les temps de communication efficaces accordés à ce sujet, comme le Mois sans Tabac, portés sur le traitement de la dépendance.

Quantité

En moyenne, les Français fument au quotidien 13 cigarettes par jour en 2018, c’est un peu moins qu’en 2010, 13,8 ).

Un marqueur social

Le tabagisme reflète les inégalités sociales. Ainsi, parmi les Français les plus diplômés (supérieur au baccalauréat), 19,4% fument, tandis que cette proportion augmente à 28,2% auprès des personnes ayant un niveau de diplôme inférieur ou égal au baccalauréat). Depuis 2016, on note une diminution de cet écart dont il conviendra de surveiller la poursuite. Elle tend à souligner la pertinence des politiques publiques engagées au cours de ces dernières années et le caractère progressiste de celles-ci en matière de réduction des inégalités sociales.

Distinction hommes/femmes

Tous les ans, le nombre de décès liés au tabac chez les femmes augmente de 5%, en raison de l’augmentation du tabagisme chez les femmes entre 1970 et 1990. Les hommes restent toutefois plus fumeurs réguliers que les femmes (26,9% de fumeurs quotidiens contre 22,9%), et dans de plus grandes quantités (14 cigarettes par jour contre 11,9). Les femmes sont par ailleurs moins susceptibles d’avoir fait une tentative d’arrêt dans l’année précédant l’enquête.

©Génération Sans Tabac

^[1] Pour accéder au Bulletin : https://www.santepubliquefrance.fr/docs/bulletin-epidemiologique-hebdomadaire-28-mai-2019-n-15-journee-mondiale-sans-tabac-2019

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