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Afrique du Sud : les influenceurs à la promotion d’IQOS

Les industriels du tabac ont l’interdiction de faire de la publicité pour leurs produits, aussi s’adressent-ils aux influenceurs sur les réseaux sociaux, afin de brouiller les frontières entre ce qui est légal et ce qui ne l’est pas.

Début 2019, Phillip Morris Afrique du Sud a organisé le lancement à Johannesburg et au Cap de son nouveau produit IQOS en invitant des célébrités locales, puis en avril a envoyé l’animatrice de talk-show MetroFm Pearl Modiadie en Italie pour l’ouverture de la Milan Design Week. En Afrique du Sud, Modiadie est l’une des plus importantes influenceuses ayant partagé des informations sur IQOS.

La Milan Design Week  attire tous les ans des centaines de designers pour présenter leurs dernières innovations. Parmi les nouvelles attractions présentées cette année, on peut citer IQOS,  le nouveau produit du tabac chauffé de Philip Morris International, IQOS étant l’abréviation de «I Quit Ordinary Smoking».

Pendant son séjour à Milan, Pearl Modiadie a publié dans ses stories Instagram environ 20 articles sur l’exposition IQOS. Ses messages sont suivis par plus de 2 millions de followers et ils  comprenaient de courtes vidéos de l’exposition IQOS ainsi qu’une interview de Rishaad Hajee, directeur marketing de Philip Morris, dans laquelle il parle d’IQOS comme une meilleure option pour les fumeurs traditionnels : « La technologie peut encore offrir la satisfaction gustative du tabac, mais elle réduit les niveaux de composants nocifs [trouvés] dans les cigarettes », dit-il à Modiadie.

La loi de 1993 sur le contrôle des produits du tabac en Afrique du Sud interdit la publicité pour le tabac. De plus, un amendement de 1999 a cette Loi va encore plus loin en interdisant tout parrainage par des produits du tabac (événements sportifs sponsorisés, célébrités portant la marque du produit, …). Enfin, en 2009, la législation s’est resserrée à nouveau en disposant qu’il est interdit aux industriels du tabac de faire de la publicité non seulement directement, mais aussi indirectement à travers une tierce personne.

À l’ère du hashtag, les experts juridiques avertissent que les influenceurs sud-africains pourraient désormais être en infraction avec la loi, ce d’autant plus que de nouvelles recherches montrent que les industriels du tabac du monde entier utilisent de plus en plus les médias sociaux pour séduire les jeunes clients.

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©Génération Sans Tabac


| ©Comité National Contre le Tabagisme |

Publié le 20 février 2020